Se séparer en restant parents, un défi plus facile à relever avec la médiation
Rares sont les séparations ou les divorces vraiment sereins. Au contraire, la plupart d’entre eux provoquent d’importantes tensions : alors que l’on ne s’entend plus, que l’on veut se quitter, il faut régler de multiples problèmes, et en priorité la garde des enfants.
Via un recours au tribunal, un divorce peut maintenant être obtenu relativement rapidement, mais sans pour autant solutionner les problèmes. En effet, décider durablement d’une garde d’enfants et d’une répartition des coûts à leur sujet comme de la répartition des biens peut prendre des mois, voire des années. Un long conflit coûte très cher en frais de justice, tout comme en énergie et en tensions. Il n’aide personne, et surtout pas les enfants, à tourner la page de la meilleure manière possible. Nécessairement, il oppose les ex-conjoints qui se vivent gagnant ou perdant à côté d’un avocat qui prend leur relais face à un juge qui tranche souverainement. Nombre de divorces s’avèrent être de vrais et longs combats qui laissent des traces négatives (amertume, sentiment d’être floué, non reconnu, non entendu) tant aux parents qu’aux enfants.
Un long combat… ou une recherche commune
L’approche d’un médiateur est tout autre. Pour lui, il n’y a ni gagnant ni perdant, mais deux adultes de bonne volonté, aidés par une tierce personne compétente à élaborer eux-mêmes des accords dans tous les domaines à prendre en compte lors d’un divorce : juridique, familial, social, économique. Le médiateur est à l’écoute des participants, de leur vécu, de leurs besoins, de leurs émotions et de leur souffrance. Il aide à comprendre et à prendre en compte les sentiments et les intérêts de l’autre. Il permet de nouer un réel dialogue à propos de problèmes à discuter afin d’élaborer des solutions négociées, respectueuses de chacun. Des solutions en quelque sorte « sur mesure ». Ces accords peuvent aller loin dans les détails et prévoir, par exemple, non seulement la garde des enfants, mais aussi le fonctionnement par rapport au linge ou au matériel scolaire, au choix des loisirs, aux invitations à un anniversaire… Bref, des « détails » qui fondent le quotidien.
Une médiation à valeur légale
Puisque les ex ne s’opposent pas via un avocat, mais cherchent ensemble un accord, l’ambiance est moins conflictuelle et donc vraisemblablement plus sereine. Quand un accord est obtenu sur tous les points litigieux, une convention est rédigée d’un commun accord. Cette convention, si elle est élaborée avec un médiateur agréé par la commission fédérale de médiation, peut être homologuée par un juge. Elle est alors équivalente à un jugement. Concrètement, cela signifie aussi qu’en cas de non-respect d’un point par l’un des parents (une non-présentation de l’enfant, un choix d’école non discuté…), l’autre peut réagir en s’adressant à la justice. Bâtie sur mesure, une convention homologuée a des chances d’être durable. Généralement moins chère qu’un divorce via la justice, une médiation peut être aussi nettement plus rapide (les médiateurs estiment qu’il faut généralement de 3 à 10 séances pour arriver à un accord global). Autrement dit, la page peut être tournée plus rapidement, permettant ainsi aux intéressés de s’investir dans leur nouvelle vie. Les enfants conservent alors un père et une mère, séparés, mais co-parents. Thérèse Jeunejean
Les enfants restent la priorité
Afin de ne pas lésé les enfants dans un séparation, nous ne pouvons pas déroger à deux grand principes, La pension allimentaire et ordre publique.
Nous ne manquerons pas de vous expliquer ces deux notions lors de notre première séance.